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Les 5 dernières publications de l'ORS Auvergne-Rhône-Alpes :
Septembre 2025
Auteurs : MEDINA Patricia, MARTIN DE CHAMPS Carole, MAQUINGHEN Sylvie, CHEVALIER Agathe, GOTTARELLI Chiara, MEHALLA Monia, KORDIC Héloïse, GONON Valérie
Les objectifs étaient de réaliser une évaluation de processus, et dans la mesure du possible de résultats, du programme « Les Ateliers de l’Amour », mené sur deux années, dans différents résidences pour personnes en situation de handicap mental ou psychique, auprès des bénéficiaires du programme et des professionnels des ESMS impliqués dans le déploiement du programme,
Cette évaluation a été menée à l’aide de deux outils :
1/ Une enquête par questionnaires. Ces questionnaires ont été passés en amont et en fin de déploiement du programme et des modules spécifiques à la première et à la deuxième année de déploiement du programme. Ils ont été traduits en FALC et leur passation a été accompagnée pour permettre aux personnes en difficultés avec l’écrit de participer à cette évaluation. Cette enquête par questionnaires est à la fois innovante et expérimentale : elle a porté sur environ 70 personnes et a permis de mesurer les écarts de connaissances et les évolutions des représentations avant et après le déploiement du programme. Néanmoins, les questions sur les compétences psychosociales demeurent difficiles à élaborer pour être bien comprises par les répondants et pour être analysables. Enfin, des personnes ayant des niveaux de compréhension et verbalisation très différents, selon la nature de leur handicap, ont été intégrées dans le même corpus de répondants. Des enjeux de protection des données personnelles et sensibles, mais aussi une volonté de ne pas stigmatiser les répondants ont encouragé la non distinction des différents handicaps.
2/ Une enquête qualitative par entretiens collectifs avec les bénéficiaires du programme, et avec les professionnels des établissements impliqués dans le déploiement du programme. Les participants à l’enquête ont pu s’exprimer librement, avec leurs mots et forme de verbalisation, pour faire part de leur point de vue sur ce que leur a apporté ce programme. Cette approche très souple apparait comme facilitant grandement l’expression des personnes en situation de handicap mental.
Les deux volets de l’étude convergent clairement sur le fait que les personnes en situation de handicap mental ou psychique bénéficiaires du programme, ont amélioré leurs connaissances (consentement, droit à l’auto-détermination, anatomie, contraception et sexualité, ressources d’aide et de santé) et ont pu faire évoluer leurs représentations sur l’importance du consentement et sur les comportements possibles à avoir pour se protéger d’une agression, la possibilité de parler de sexualité de manière respectueuse et sans tabou, et sur la possibilité de demander de l’aide en cas d’inquiétude ou d’agression.
Ce programme a été également apprécié des professionnels impliqués dans son déploiement, au sein des établissements : ils observent un apaisement et une meilleure capacité des bénéficiaires à dialoguer sur les questions de vie intime, affective et sexuelle. Ce programme a également permis l’émergence d’une culture commune au sein des équipes qui facilite l’appréhension de ce sujet avec les personnes en situation de handicap (particulièrement sur le droit à l’auto-détermination en matière de sexualité, chez les personnes en situation de handicap mental ou psychique).
Le programme peut, lors de certaines séances, présenter un trop grand nombre d’informations pour certains bénéficiaires et il est très chronophage à mettre en place pour les professionnels des établissements, mais son contenu atteint globalement ses objectifs,
| Volume 1 : résultats de l’enquête qualitative | Volume 2 : résultats de l’enquête par questionnaires | Télécharger la synthèse
Juin 2025
Auteurs : MEDINA Patricia, GIOVANNINI Eve, GONON Valérie, ROUSSILHE Delphine
Au sortir de la crise sanitaire du Covid 19, le CHS 26, acteur de santé publique, était préoccupé par le constat d’une souffrance psychique de plus en plus forte chez les jeunes mais aussi chez les enfants. Mal-être, anxiété, phobies, conduites addictives et autres mises en danger chez les adolescents mais aussi chez les enfants, ont en effet été à la fois mis en lumière et aggravés par la crise sanitaire du Covid 19. Cependant, il peut s’avérer complexe pour les professionnels travaillant avec les enfants ou adolescents, travailleurs sociaux, éducateurs ou soignants, de coopérer pour aider l’enfant ou l’adolescent en souffrance psychique. Par ailleurs, les parents se sentent parfois démunis face à des comportements ou des difficultés qu’ils ne comprennent pas et face aux différentes aides possibles qui ne sont pas toujours lisibles pour eux. Ces difficultés sont renforcées pour les personnes en situation de défavorisation socio-économique.
Ces constats sont également discutés au sein d’un groupe informel de pédopsychiatres, hospitaliers, associatifs et libéraux présents en Drôme et Ardèche, le Réseau Enfant Sujet, constitué en 2009 à l’initiative des médecins des établissements de soins (CMPP la Pierrotte, CMPP Clos Gaillard et CMP de Romans). La question se posait, dès lors, des différents accompagnements professionnels qui peuvent s’articuler autour de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune, en cohérence avec le soin psychique élaboré par une équipe soignante.
À la croisée du besoin repéré par le CHS 26 de travailler sur le thème de la santé mentale et des réflexions et interrogations partagées au sein du Réseau Enfant Sujet, un questionnement a ainsi surgi sur les articulations existantes, absentes ou souhaitables entre les discours et pratiques des professionnels du soin, des parents et des autres professionnels qui entourent l’enfant ou l’adolescent (enseignants, travailleurs sociaux, éducateurs, …). Afin de nourrir cette réflexion et de mettre en exergue quelques pistes de réflexion, l’ORS a proposé de réaliser une étude qualitative exploratoire, auprès de professionnels de terrain, en Ardèche et en Drôme. La méthodologie de l’étude comportait 2 volets :
- Une exploration bibliographique menée à partir de documents qui abordent la question de l’articulation entre professionnels du soin psychique et professionnels hors soins psychiques, travaillant avec des enfants, adolescents ou jeunes en souffrance psychique. Il ne s’agissait pas ici de réaliser une revue de la littérature mais plutôt de repérer les grands enseignements qui émergent de ces travaux, afin de préparer la phase d’entretiens qualitatifs.
- Une enquête qualitative réalisée par entretiens semi-directifs approfondis, collectifs et individuels (téléphoniques ou en présentiel) avec des professionnels du soin psychique et des professionnels travaillant avec des enfants, des adolescents ou des jeunes, hors soin psychique. Ces entretiens ont été menés auprès de professionnels sollicités par les membres du comité de suivi de l’étude, à l’aide de guides d’entretien. Il s’agissait ici d’explorer et de restituer le point de vue de ces différents professionnels qui exercent en Drôme ou en Ardèche, en zones urbaines et rurales, avec des publics différents. L’objectif de cette étude qualitative était de repérer les articulations existantes ou souhaitables entre différents professionnels autour d’enfants ou adolescents en souffrance psychique.
Au total, 65 professionnels ont été interviewés.
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Février 2025
Auteurs : Observatoire régional du suicide en Auvergne-Rhône-Alpes
L’Observatoire régional de la santé Auvergne-Rhône-Alpes publie, dans le cadre de l’Instance régionale de prévention du suicide animée par l’ARS, le 11ème bulletin régional sur le suicide et les tentatives du suicide pour une meilleure compréhension de cet enjeu de santé publique. Les travaux menés accompagnent le développement de la stratégie de prévention du suicide ainsi que la mise en œuvre de la feuille de route santé mentale et psychiatrie de la région.
Ainsi, la baisse régionale de la mortalité par suicide, lente et progressive, se confirme avec 36 % de baisse entre 2000 et 2021 (2,1 % en moyenne par an). Toutefois, des disparités départementales sont observées et des inégalités de mortalité par suicide persistent selon l’âge, le sexe, le lieu de résidence ou l’indice de défavorisation sociale. Une augmentation de la mortalité par suicide est observée dans la région depuis 2015 chez les 10-24 ans et chez les 60-74 ans. Par ailleurs, un accroissement des inégalités sociales de mortalité par suicide chez les hommes au sein des communes rurales est identifié depuis 2015.
La tendance à la hausse des séjours hospitaliers en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) pour tentative de suicide observée depuis 2020 se poursuit en 2023. Chez les moins de 25 ans, le taux de séjours hospitaliers en MCO pour tentative de suicide augmente de manière significative de 69 % depuis 2015 (7,8 % en moyenne par an).
Des profils de territoires réalisés à partir d’une vingtaine d‘indicateurs socio-démographiques et sur l’état de santé mentale de la population en lien avec le suicide permettent de mieux objectiver les inégalités sociales et territoriales en Auvergne-Rhône-Alpes et de cerner les grands enjeux en matière de prévention.
Ce bulletin aborde également l’activité de VigilanS (veille et maintien du lien auprès des personnes suicidantes à la sortie d’un service de soins) et des deux centres répondants du 3114 (numéro national de prévention suicide – Lyon et Saint-Étienne). Ces dispositifs illustrent la dynamique dans laquelle sont engagés les acteurs de la prévention du suicide dans les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Le suivi dans le temps des données relatives au suicide et aux tentatives de suicide aide ainsi à orienter les actions de santé publique en lien avec les acteurs impliqués dans la prévention du suicide.
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Mai 2024
Auteurs : MEDINA Patricia
L’Association Addictions France (anciennement ANPAA) et l’association Promotion Santé ARA (anciennement IREPS ARA) ont développé le programme de renforcement des compétences psychosociales (CPS) « Agir ! A fond les CPS » pour les élèves du cycle 3 (CM1, CM2, 6ème). Ce programme vise particulièrement la prévention de l’entrée dans le tabagisme, sachant que le renforcement des CPS constitue un levier plus global d’épanouissement et d’évitement des conduites à risques.
Les deux associations ont souhaité qu’une évaluation externe soit menée sur l’ensemble des 3 années de déploiement du programme et l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a soutenu financièrement cette démarche. L’ORS a été mandaté pour réaliser cette évaluation qualitative, portant à la fois sur le processus et sur le résultat.
Cette évaluation a été réalisée par entretiens collectifs et individuels semi-directifs d’une durée variant de 1 à 2h.
73 professionnels ont été interviewés au fil des 3 années scolaires (2020 à 2023) dont une majorité d’enseignants de primaire et de 6ème sur 5 territoires aux caractéristiques différentes : Montluçon (03), Saint-Dier d’Auvergne (63), Sainte-Florine (43), Givors (69), Valserhône (01).
Il ressort de cette évaluation que le programme atteint plusieurs de ses objectifs, aussi bien pour les élèves (y compris ceux qui ne sont pas en réussite scolaire) que pour les enseignants. On observe particulièrement un changement de regard des enseignants sur leurs élèves et de ce fait, un dialogue avec ces derniers qui s’en trouve facilité. Il apparait également que les élèves peuvent mieux conscientiser et verbaliser leurs émotions et parfois même améliorer leur confiance en eux. Du fait de ces changements liés à la réalisation du programme, le climat de classe peut se trouver globalement amélioré, pour le reste de l’année scolaire.
En termes de processus, il ressort que ce programme implique un temps indispensable de préparation de sa mise en place avec les établissements scolaires, de formation des enseignants et une adaptation constante des intervenants aux contraintes des établissements et au profil de chaque classe.
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Avril 2024
Auteurs : LECALLOCH Alan, GIOVANNINI Eve, MEDINA Patricia, SONKO Abdoul
Bourg-en-Bresse, Péronnas, Saint-Denis-lès-Bourg et Viriat, quatre communes urbaines de l'agglomération de Bourg-en-Bresse, ont souhaité engager ensemble une réflexion autour de l'élaboration d'un possible Contrat local de santé. Afin de mieux connaître l'état de santé de la population du territoire et ses besoins, elles ont souhaité réaliser, au préalable, un diagnostic local de santé, et ce, avec l'appui de l'Agence Régionale de Santé.
L'étude avait pour objectif de réaliser un état des lieux partagé sur la situation sanitaire du territoire, en impliquant les acteurs locaux et de faire émerger des pistes de réflexion et d'action pouvant alimenter un possible Contrat local de santé. L'étude a été menée en deux volets. Le premier volet statistique, a été réalisé à partir de l'extraction et de l'analyse des données socio-sanitaires et de santé-environnement disponibles. Le deuxième volet, qualitatif, a été mené par entretiens collectifs semi-directifs auprès de professionnels, d'élus et d'habitants. Six groupes de professionnels (avec une entrée thématique ou populationnelle) ont été réunis. Quatre maires et un groupe d'habitants ont également été interviewés. Le rapport complet de l'étude est présenté sous forme de deux diaporamas détaillés : le premier concerne le volet quantitatif du diagnostic et le second a trait au volet qualitatif de l'étude.
| Volet quantitatif | Volet qualitatif
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